Introduction Pour une raison qui m'échappe, les marins utilisent un langage incompréhensible au commun des mortels.
Même les marins d'eau douce, comme moi, se croient obligés d'utiliser des tas de mots aux consonances québécoises, voire acadiennes, pour faire croire qu'ils ont passé leur vie à sillonner les océans.
Comme on m'a fait remarquer que cette manie était certes charmante mais un peu fatigante pour ceux qui ne font pas de voile, voici un petit lexique. |
||
Il s'agit d'une forme géométrique plane à quatre côtés de taille identique.
Sur un voilier de plaisance, c'est la partie couverte (à l'intérieur) où se trouve généralement la cambuse (là où on fait la cuisine) et la salle à manger.
C'est donc l'espace de vie principal quand il fait mauvais. |
|
![]() |
C'est la partie du bateau d'où on le pilote, donc c'est généralement là que l'on trouve la ou les barres à roue et/ou barre franche.
Pour les petits curieux, un bateau bien construit comprend un dispositif permettant de le guider, appelé gouvernail, constitué d'une partie immergée appelée safran, d'une partie émergée et d'une liaison souvent mécanique entre les deux.
La barre à roue (cette espèce de grand volant qui fut jadis en bois) est donc une partie du gouvernail, au même titre que la barre franche.
Dans un catamaran, le cockpit se trouve au même niveau que le carré, ce qui facilite grandement le passage de l'un à l'autre. |
|
![]() |
Le rouf: c'est la partie du bateau située au-dessus du carré, à l'extérieur. |
|
![]() |
Sur les bateaux de plaisance, la grand-voile reste à poste en quasi-permanence (on la laisse attachée au mat sans la rincer et la plier entre chaque utilisation). Evidemment, lorsqu'on l'affale, elle a tendance à former un tas sur le rouf. Pour éviter cela, on la 'ferle' sur la bôme, à savoir on fait des plis qu'on passe alternativement d'un côté à l'autre de la bôme. Le lazy bag permet d'emballer la grand-voile, une fois celle-ci affalée, en la protégeant donc du soleil et d'autres intempéries. |
|
![]() |
Le bimini, c'est ce 'toit' en toile ou en dur que l'on trouve sur les cockpit des bateaux et qui protège l'équipage des rayons du soleil (et dans une moindre mesure de la pluie, quand celle-ci n'est pas trop violente). |
|
![]() |
La légende veut que ces termes proviennent du mot BATTERIE qui figurait (?) à la poupe des anciens navires.
Du coup, quand on se met dans le sens du bateau, bâbord c'est à gauche et TRIbord à droite. |
|
![]() |
Sur les bateaux qui n'ont qu'un mat, la grand voile est la voile de derrière.
Elle est maintenue en place par 3 points de fixation: au-dessus (c'est d'ailleurs en tirant sur ce point qu'on hisse la voile, à moins d'avoir un enrouleur), en-bas devant (donc au pied du mat) et en-bas derrière. |
|
|
Sur les bateaux qui n'ont qu'un mat, c'est la voile de devant, aussi appelée foc ou solent.
On notera que, sur les voiliers de plaisance actuels, cette voile est généralement accompagnée d'un mécanisme qui permet de l'enrouler et de la dérouler autour de l'étai. |
|
|
En général, on parle de l'écoute de grand'voile.
Ceci dit, le génois en dispose également. Donc les écoutes, ce sont les cordes fixées à l'arrière des voiles et qui reviennent au poste de pilotage pour permettre au skipper de les orienter et/ou de les courber.
On notera au passage qu'en cas d'urgence, lorsque le vent devient soudainement trop violent, le meilleur moyen de ne pas faire chavirer le cata, c'est de relâcher (choquer) rapidement l'écoute de grand'voile, laquelle se met alors immédiatement dans le vent, en annulant le couple correspondant sur le bateau. |
|
![]() |
Sur la mer, on mesure les vitesses en noeuds. Un noeud = 1.852m/heure.
Puisqu'on y est, on mesure les distances en miles (prononcez mille et pas maïle), soit 1.852m ou en brasses (=1,85m).
Pour la petite histoire, on notera qu'une encablure correspond à 100 brasses, soit 185m. |
|
|
Quand on a assez navigué, on s'arrête en général près du rivage. On relâche l'ancre qui choit sur le fond. On laisse alors filer pas mal de chaine et on espère que tout cela va nous permettre de tenir en place pendant la nuit, même en cas de coup de vent.
Cette opération nécessite de mouiller l'ancre, d'où le terme de mouillage. |
|
|
C'est un dispositif qui empêche le cata d'osciller autour du point d'attache de la chaîne, lorsqu'on est au mouillage.
La patte d'oie est constituée d'un cordage de 10 à 20m, frappé aux étraves et fixé à la chaîne. La force de traction sur la chaîne se répartit également des deux côtés du bateau, lui assurant une stabilté dans le vent. Lorsque l'on jette l'ancre, on lache suffisamment de chaîne pour assurer une bonne tenue, puis on fixe le milieu du cordage de la patte d'oie à l'un des maillons de la chaîne. On lache ensuite quelques mètres de chaîne supplémentaires, jusqu'à ce que le tronçon de chaîne situé entre le point d'attache de l'ancre et le point d'attache de la patte d'oie soit hors tension.
Il va de soi que la rupture d'un des brins rompt partiellement l'équilibre et requiert la mise en place d'une nouvelle patte d'oie, ce qui nécessite, outre un cordage assez long et de bonne résistance, un peu de patience pour trouver le point d'équilibre (car la chaîne n'est pas exactement au milieu du bateau).
|
|
![]() |
C'est le fait pour le bateau de s'incliner sur la droite ou sur la gauche (suite à l'action combinée du vent et de la mer). |
|
|
C'est le fait pour le bateau de s'incliner sur l'avant ou sur l'arrière (suite à l'action combinée du vent et de la mer). |
|
|
L'allure du bateau qualifie l'angle du vent par rapport à son sens de déplacement.
On distingue en gros les allures suivantes:
|
|
![]() |
En fait, il s'agit de courbes polaires, qui donnent la vitesse optimale d'un bateau en fonction de l'angle par rapport au vent pour une vitesse de vent donnée. Il y a donc autant de polaires que de vitesses du vent. |
|
![]() |
Il s'agit de bouées fixées au sol au fond de l'eau par une corde ou une chaine (attachée à un gros bloc de béton) et munies d'un anneau métallique dans lequel on passe une amarre. Ces bouées sont généralement disposées dans les baies fort fréquentées et/ou protégées, par faible profondeur. |
|
![]() |
Il arrive malheureusement que l'ancre ne soit pas solidement fixée au fond, soit parce que le sol n'accroche pas trop bien, soit parce que l'on a pas mis assez de chaine. |
|
|
La voile, c'est avant tout une affaire de vent. Comme on l'a vu pour les allures, on indique la direction à suivre par rapport au vent et, lorsque c'est faisable, on indique la position de certains objets de la même façon. |
|
![]() |
Vous n'entendrez jamais un marin digne de ce nom lancer "Tire sur la corde ! Ce serait une injure et un témoignage patent de l'incompétence du sieur". |
|
|
Puisqu'on a évoqué les termes choquer et border, on notera qu'un marin digne de ce nom n'est pas binaire. Il peut donc nuancer ses propos.
Ainsi, border 'un peu' se dit 'raidir'. De même, choquer 'un chouia' se dit 'mollir' |
|
|
Prendre un ris signifie: diminuer la voilure. Lacher un ris, c'est l'inverse. |
|
![]() |
C'est un appareil qui permet de transformer de l'eau de mer en eau douce. Abracadabra. |
|
|
Contrairement aux voitures, les bateaux ne s'arrêtent pas nécessairement quand l'équipage est fatigué. Eh oui, s'il est aisé (et encore) de trouver un mouillage pour la nuit en navigation côtière, lorsque l'on navigue en haute mer, il est impossible de mouiller. |
|
![]() |
Qu'ils soient nommés Ouragan, Cyclone ou Typhon, ces phénomènes météorologiques sont parmi les plus violents et les plus dévastateurs que connaît notre planète. |
|
|
![]() |